- VIE DE FAMILLE -
Ben tout simplement par le commencement, et c'est ce que je vais faire.
Ma maman me racontait toujours une histoire par: il était une fois,
mais là je ne vais pas le faire, quoique quelques fois, cela le mérite.
Bon, je commence.
Maman
et papa
se sont mariés assez jeunes, 20 ans, et bien sur le premier " petit " est venu assez vite.
Mais le petit ange s'en est allé au pays du Bon Dieu.
Alain, il s'appelait, et il pesait 5 kg, trop gros pour une sage femme, bon passons les mauvais souvenirs.
Tant et si bien que mon père étant partit en Allemagne, (il était militaire) maman se retrouve seule.
Et a une permission en 46, papa lui apporte un joli petit chien qu'ils ont surnommé Blaki, " mon chien ".
Tout ça pour dire que c'est pendant cette permission
que la petite graine Josseline a été conçue,
Maman attendit, puis la solitude lui pesant,
et étant loin de son " homme ", ils décidèrent de se rejoindre à TÜTTLINGEN (RFA).
C'est ainsi qu'enceinte de 6 mois, elle décide de prendre un avion, qui à l'époque
n'était quand même pas de toute sécurité,
un Maraudeur,
bi-moteur américain aménagé pour le transport des passagers.
(mon père dernièrement me racontait que si un moteur tombait, l'avion aussi)
Donc même, secouée ma mère, a décidé de partir.
Et c'est ainsi que quelque mois plus tard, c'est à dire le 19 avril à minuit
pendant que mon père et ma mère regardait " la belle et la bête " au cinéma,
je décidais de poindre mon nez, !!!!!!!
Ma maman a accouché à Tuttlingen, inutile de vous dire que, si mon frère aîné pesait 5 kg, moi je n'en pesais que 2,2kg,
et surtout, c'est la stupéfaction des sages-femmes allemandes
habituées à voir de gros bébés,
ne faisaient que dire à maman "kleine, kleine".
Je restais une vingtaine de jours et maman repartit avec ma grand-mère et ma tante à Oran,
où je commençai ma nouvelle vie de pieds noirs.
A Oran je vécu les meilleures années de ma petite vie.
Elevée par mes grands parents, et ma tata,
j'allais la l'école St André
21 Avril 2007, retrouvailles à Sète de ceux de l'Ecole St André
cliquez pour voir en grand
au cathé, etc etc.
Mon père revint, muté à Oran, je retournais de temps en temps a la Marine, puis a Mouley Ismael,
où il était en garnison, mais j'allais toujours à l'école à Oran.
L'église St André, où j'ai fait ma communion.
Mais cette belle vie devait se terminer, quand les " évènements " comme on les appelaient ont commencés.
La peur, d'une grenade ou d'une bombe, commençait à se faire sentir.
Comme l'armée laissait ses militaires 5 ans dans un lieux, il fut muté en Allemagne en 1957.
Il partit avec maman, et mes grands-parents ""s'enfuirent" " en laissant tout derrière eux.
C'est comme ça, que je partis d'Oran à l'âge de 10 ans le cœur gros,
par le bateau !!!!!!
Mes grands-parents nous rejoignirent en 1961 à Champdor,
Et là je m'aperçu, comme la France était drôle.
2003 ………je téléphone à une copine de qui j'ai fais connaissance par le canal d'Internet.
En communiquant avec elle, J'apprends qu'elle habite dans la région Lyonnaise et qu'elle est a deux heures de Champdor. Elle a la
gentillesse de m'inviter à venir la voir, et surprise, elle décide que nous irions revoir le Champdor que j'ai laissé il y a 46 ans.
Mon Dieu !!! quelle émotion ! pendant l'heure
de route je me demandais, je me posais cent questions: vais-je reconnaître mon village ou pas? En effet, tous mes amis me disaient que
je ne reconnaitrais pas.
J'arrive à l'entrée du village!!!!! Heureusement
que je suis assise. Immédiatement je vois l'hôtel où nous habitions avec mes grands parents et mon frère, le monument au mort!!!! Aussi
neuf qu'il y a 46 ans comme cela me paraît bizarre!!!!!
Il me semble redevenir la petite fille que j'étais à
l'époque. Je me promène dans la rue, je m'arrête à un restaurant. Je fais voir la photo de mes grands parents, de mon frère et moi. Et
ces personnes se rappellent avoir eu une dame pieds noirs avec son mari, qui se faisait soigner à Hauteville, puis je m'avance vers
l'école !!!!! Elle n'a pas changé !!!! C'est juste si je n'essaie pas de rentrer pour voir l'intérieur des classes, le préaux, les
trois classes où nous faisions des classes mélangées, tout y était. Je me revoyais m'amusant, et ma tante se cachant quand elle passait
devant l'école. Toujours la même grille, et mon frère s'y accrochant en disant : " Sauvez moi je suis en prison !!!!!!! "
Oui l'émotion a été a son comble et je ne
remercierai jamais assez Bernadette de m'avoir permis de retourner à ce lieu de pèlerinage, où j'ai pris les photos que voilà ...
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Blason et site de Champdor
A mes yeux de petite fille, je regardais ces personnes parlant drôlement,
mais mon frère Marc et
moi, étions habitués à tout.
Nous nous sommes vite fait des amis, autant dehors qu'à l'école.
Entre temps la famille s'était agrandie de deux autres frères, Luc et Franck,
qui se suivaient de 18 mois, et cela arrivait parfois a créer certaines rivalités,
l'un voulant imiter l'autre.
Là ce fut le bouleversement le plus complet.
Nous étions dans une petite bourgade très jolie qui s'appelait Kenzingen.
Ce village m'a de suite plut.
Au lieu de m'encourager à apprendre l'allemand, je fus obligée
de rester dans ce microcosme français.
Mon papa qui avait gardé la mentalité pieds-noirs + espagnole,
ne me laissait pas faire un pas.
Après mon certificat d'étude, il m'envoya à Colmar pendant un an,
dans un pensionnat de bonnes sœurs
(je ne sais pas si le mot est très juste),
car il n'y avait ni collèges ni
de lycées français à Kenzingen !!!!!!!
Ce ne furent pas les meilleures années de ma vie, loin de là.
