A part ces petits désagréments, la vie en Allemagne me plut bien, les gens étaient très sympa.
Blason de Kenzingen
Je ne sais pas si cela était parce que j'étais Française, mais bon, à mon âge je ne me prenais pas
la tête.
Plus je grandissais en âge, plus je m'apercevais que les garçons me regardait,
mais j'étais
trop timide, pour faire quoi que ce soit,
sauf peut être essayer de les regarder en cachette, comme toute
petite fille curieuse qu'il se doit.
J'eus même un prétendant, le fils du maire de Kenzingen qui un jour
m'invita à un anniversaire,
mais mon père coupa court par un non catégorique.
Voilà comment se finit
mon idylle !!!!!!!!
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Mon père avait accumulé ses congés, et il prit la décision de repartir une dernière fois en Algérie.
C'était en 1960.
Quand je revint dans mon pays, mon Dieu comme j'étais heureuse,
j'avais 14 ans je ne
m'apercevais pas encore que ce serait la dernière fois que j'y retournerais.
Mais j'étais tellement contente de revoir ce beau pays, ce soleil qui réchauffait tout mon corps,
ces paysages magnifiques et cette belle mer transparente,
que je décidais de profiter des
quelques mois de vie dans ce pays qui était mais qui ne serait plus le mien.
Nous repartîmes par le bateau " le ville d'Oran ",
et ce fut la dernière fois que je vis l'Algérie
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Après cela nous partîmes a Castres.
La aussi la vie fut différente, heureusement que nos pérégrinations m'habituait à toutes ces allées et
venues,
maman par contre de temps en temps rouspétait un peu,
mais elle savait que c'était la vie des
femmes de militaire: toujours bouger.
A Castres donc, ma vie changea quand même un peu, je commençais a
travailler,
cela me donnait un peu d'indépendance, attention je dis bien un peu,
c'est a dire
l'après-midi.
Pas question de sortir le soir, comme le font maintenant les jeunes, mon père m'aurait
tuée.
Puis je m'inscrivis à une école de secrétariat, ce qui me permit de faire la connaissance
d'amies(s).
Je commençais à aller en boum, j'adorais Michel Polnareff, qui chantais " Je voudrais
faire l'amour avec toi"
(je n'osais même pas prononcer ce nom l'amour, tellement ce mot me paraissait
intime).
Mais malgré tout je restais toujours sage, car quoique je fasses je voyais derrière moi
l'ombre de mon père,
et ça coupait court à toute envie de faire des bêtises.
Je restai 5 ans à Castres, j'eus un ou deux béguins mais il faut le dire.
Je n'étais pas portée sur le flirt, je me contentais d'un seul petit copain cela me suffisait amplement,
le principal pour moi était surtout d'être amoureuse de ce beau garçon qui était a mes côtés.
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Un jour mon père reçu des nouvelles de mon oncle Victor lui disant qu'il irait habiter Lunel.
Un très beau site complet sur le Languedoc Roussillon:
Cela donna lui donna l'idée d'acheter un appartement dans cette ville.
Comme cela nous pourrions être ensemble comme quand nous étions a Oran, et c'est ce
qu'il fit
J'eus même l'occasion de voir cette ville avant que mon père prenne sa retraite,
car justement
la fille aînée de mon oncle, Annie, se mariait.
En plus j'étais demoiselle d'honneur, le roi n'était pas
mon cousin ce jour là.
Je vécus une journée magnifique, et je trouvais ma cousine si belle dans sa robe
de mariée,
Bref tout ça pour dire qu'au terme de son contrat, mon père prit sa retraite et nous
descendîmes sur Lunel.
Et moi j'avais encore le cœur gros en pensant à tous les copains et copines
que je laissait à Castres.
SITE de LUNEL
A l'origine, Lunel était une ville d'étudiant, car tous les grands pontes de la médecine étaient à
Montpellier.
A l'époque Lunel était habité principalement par la communauté juive, qui venait
là pour apprendre la médecine
Quant au croissant, c'est le rêveur, on l'appelle ici le "perscalune" le pêcheur de Lune,
d'ailleurs tu vois presque toujours une affiche avec un pecheur qui tient un sac au bout d'une perche,
et qui essaie de pêcher la lune dans l'eau.
Blason de Lunel, cliquez pour l'historique...
Quand j'arrivais la Lunel j'avais déjà 20 ans, je commençais ma vie d'adulte.
Je fis connaissance
des fêtes votives, cela je ne le connaissais pas.
Le but est de faire la fête pendant 15 jours,
comprenant des taureaux
(dont j'ai toujours une trouille atroce, et ils me le faisait bien sentir.
Ces bougres rien que de regarder ces grosses bêtes j'en ai la chair de poule).
Il faut dire qu'a Lunel
le taureau est la principale source d'attraction,
car il y a les courses à la cocarde bien sur,
mais
aussi les lâcher de taureaux, et ça, si vous ne connaissez pas les "finesses" du jeux
vous vous faites
avoir comme un bleu.
Et les jeunes s'amusent souvent au dépend du touriste innocent,
comme de demander
à un pauvre anglais qui voulait photographier un lâcher de taureaux
de se mettre au milieu de la piste.
Inutile de vous dire que cette personne s'était retrouvé complètement à poil,
sans savoir ce qui lui
arrivait.
Je sais bien que ce n'est pas intelligent, mais allez dire à un jeune d'être intelligent.
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Et ça en période de fête, et en plus à l'époque, l'alcool n'était pas encore source d'inquiétude comme
maintenant.
Et les jeunes en profitaient largement: le pastis coulait à flot, puis le soir il y avait
les bals.
Là je me suis bien amusée il faut le dire, car j'adore danser.
A l'époque on formait une
bande, nous allions travailler dans la journée,
à 18h nous nous retrouvions à la Maison des Jeunes,
nous parlions entre "filles " des choses à mettre le soir,
et tous le monde se retrouvait.
C'était
sécurisant pour les filles il faut le dire,
car les garçons veillait au grain, et personne ne venait
nous ennuyer
Surtout, comme je vous l'ai dit plus haut, qu'avec le pastis, le coup de poing partait
vite.
Mais là encore, il n'y avait pas trop de problèmes, tout se résolvait très vite,
et les jeunes un
peu " énervés " se prenaient un grand bain d'eau froide, ils étaient calmés.
Maintenant
malheureusement, les fêtes se sont raccourcies de 15 jours à une semaine,
et les jeunes ne sont plus
aussi "raisonnables" qu'à mon époque,
car les fêtes votives se terminent une fois sur deux mal,
et le maire du village finit par arrêter tout, c'est bien dommage.
Voilà mon récit s'arrête là.
Maintenant je suis mariée, avec un garçon de Lunel, nous habitons
Marsillargues,
j'ai eu deux beaux
garçons qui sont la fierté de leurs pieds noirs de mère
et pour qui j'ai un amour sans limite et assez
envahissant, ça je le sais.
Mais c'est comme ça que je suis faite, je préfère dire à mes fils je vous
aiment,
et de les envelopper de " mon aile ".
Et gare à la tigresse qui se réveille pour qui oserait
leurs faire de mal,
quoique maintenant, ce serai plutôt le contraire qui se passerait, car ils ont
27 et 23 ans.
Voyage de noce en Corse
FIN DE CETTE HISTOIRE………………………………
http://www.ville-gray.fr/interieurville.htm
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PETITE VISITE AUTOUR DE MARSILLARGUES
AIGUES-MORTES
LE GRAU DU ROI